Reconnaissance du Massage-bien-être en France

Un peu d’histoire.

C’est la forme de soin du corps la plus simple, la plus instinctive, qui s’est développée jusqu’à devenir des protocoles de santé naturelle des plus sophistiquées.

Les origines du massage remontent à la nuit des temps car on a trouvé des peintures rupestres datant de 15000 ans !

Il faut attendre le XIXe siècle pour que le terme « massage » soit adopté en France, puis dans tout l’occident pour définir l’action de frictionner, pétrir, malaxer, apporter des soins avec les mains.

Dans la plupart des pays orientaux où le massage est culturel, la question de légiférer cette discipline ne se pose pas car elle est évidente.

En Occident, certains pays ont développé une réelle qualité d’enseignement, ainsi les massages sont pratiqués en complément ou en prévention avec le corps médical (USA, Canada, Suisse, Allemagne, Mexique, etc.).

Au Québec, les masseurs bien-être sont appelés massothérapeutes.

Une activité non réglementée.

En France, une fois encore pays d’exception, alors que les massages bien-être représentent un marché en plein essor,  il n’existe pas encore de reconnaissance officielle du métier de masseur-bien-être destinée à encadrer son exercice.

Ainsi, comme toute activité non réglementée, un nuage de doute peut se poser sur ce métier et nuire à l’image professionnelle et sérieuse de la majorité des praticiens.

Récemment, nous assistons à un fort intérêt et développement de cette activité : du massage bien-être à la massothérapie.

Actuellement, plus de 70 techniques sont pratiquées à travers le monde. Les vieux schémas et croyances désuètes se dissipent peu à peu pour faire place à des massages réalisés par de vrais professionnels pour le bien fondé de cette pratique et …le bien-être de tous !

Vers une réglementation.

Deux fédérations travaillent parallèlement à déterminer les contours de cette profession liée au bien-être :

La première est la Fédération Française de Massages Bien-être (FFMBE), dont l’objectif est d’asseoir une reconnaissance légitime et un meilleur encadrement professionnel de l’activité de masseur bien-être.

La seconde est la Fédération Française des Massages Traditionnels de Relaxation (FFMTR), son but est de valider la qualité des prestations assurées par ses membres.

 

Depuis de nombreuses années je me suis engagé et j’ai fait le choix de défendre le développement du massage bien-être en France en adhérant à la fédération française de massage bien être FFMBE.

La FFMBE défend l’idée que le massage, tradition millénaire et universelle, est un droit inaliénable et que toute personne puisse recevoir le massage de son choix.

La FFMBE est la première fédération de massages bien-être regroupant des professionnels et des usagers. Elle est à l’origine de toute la terminologie autour de la locution « massage bien-être », ainsi que la structuration des parcours de formation et l’encadrement de l’exercice de la profession de masseur bien-être.

Vous souhaitez vous aussi œuvrer pour la reconnaissance de ce beau métier, vous pouvez signer la pétition et la faire circuler :

http://www.centre-de-formation-massage.org/support-files/petition-agir-mbe-16-03-09.pdf

 Une évolution législative en faveur du massage-bien-être.

Suite à la question écrite posée par la FFMBE au gouvernement en juin 2015, par l’intermédiaire d’une trentaine de députés et sénateurs, la réponse du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé est claire : « Le massage non thérapeutique dont l’objectif premier est d’apporter un bien-être à la personne, pourra être réalisé au regard de la nouvelle rédaction législative du Code de la Santé Publique, par un professionnel qui ne dispose pas du titre de masseur-kinésithérapeute ». JO Assemblée Nationale du 01/11/2016.

http://www2.assemblee-nationale.fr/questions/detail/14/QE/83933

 

Cette réponse encourageante est  une étape décisive, qui précise la différence entre masseurs-kinésithérapeutes et praticiens en massages-bien-être. Elle permettra aux représentants des deux professions de travailler en complémentarité. Elle donnera la possibilité au  public,  aux établissements médico-sociaux et aux entreprises  d’avoir accès au massages-bien-être plus facilement, grâce à un cadre reconnu et structuré au travers de l’agrément FFMBE.

 

Pour adapter la loi à la pratique contemporaine du massage bien-être dont fait partie le massage intuitif, les parlementaires ont refondé la Loi L. 4321-1 du Code de la Santé publique, le 26 janvier 2016.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=83B96847C6A44A2BCA4EF374E7FB1342.tplgfr27s_3?cidTexte=JORFTEXT000031912641&idArticle=LEGIARTI000031916388&dateTexte=20160128

 

Ils ont, d’une part, précisé la nature du métier de kinésithérapeute, lui permettant notamment de développer davantage la recherche universitaire, et d’autre part, libéré le terme de massage, présent dans l’ancienne version de la loi.

La pratique professionnelle du massage-bien-être.

Pratiquer le massage-bien-être professionnellement est bien différent de masser ses amis, son conjoint ou ses enfants.

C’est un métier qui demande une rigueur souple mais constante.

Les personnes qui viennent se faire masser livrent une part importante d’elles-mêmes, de leur intimité, de leurs croyances. Être capable d’accueillir cette intimité sans la juger demande une force intérieure qui n’est pas un don. C’est en travaillant régulièrement sur sa pratique professionnelle, sur ses limites, sur son corps, sur ses propres émotions, que le praticien en massage de relaxation avance dans la construction de son expertise professionnelle.

C’est cette exigence qui fait de cette profession un métier merveilleux à exercer, riche de part la profondeur des relations humaines qu’il implique entre clients et praticien.

 

Pour s’installer comme professionnel, le masseur de relaxation peut opter pour différents statuts. Il peut être salarié d’une entreprise (institut, centre de thalasso, etc.), exercer dans le cadre d’une association, monter son entreprise (E.U.R.L.) ou pratiquer comme travailleur indépendant (libéral). Le statut d’auto-entrepreneur facilite grandement l’installation. Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients qu’il est important de peser avant l’installation.

 

Pour ma part j’ai commencé en tant que auto-entrepreneur pendant quelques années puis suis passée au régime libéral une fois mon activité stabilisée.

 

Conclusion.

 

Ainsi, même si nous sommes encore loin d’une réglementation claire, la jurisprudence contribue à déterminer les contours de cette profession liée au bien-être.

 

 

Pour aller plus loin : Consultation du Fichier PDF Reconnaissance du massage bien etre en France – Pour aller plus loin

SOURCES

www.ffmbe.fr/

www.ffmtr.fr/adhesion-ffmtr/questions-reponses/faq-loi-reglementation

www.senat.fr/questions/base/2015/qSEQ150617038.html

www.creerentreprise.fr/sinstaller-masseur-bien-etre-diplomes-reglementation/

https://www.auto-entrepreneur.fr/forum/sante-beaute-bien-etre/droit-a-la-pratique-du-massage-la-loi-la-logique-et-l-ae-rq8em/